Alphonse de Lamartine - poemas

Pierre-Auguste Renoir - flowers - 1902.
poemas de alphonse de lamartine (edição bilíngue)

O lago
Assim, sempre impelidos a outro litoral,
Arrastados na noite eterna e sem voltar,
Não podemos jamais no oceano ancestral 
Um só um dia ancorar?
Lago! Mal findou o ano seu curso diário
Junto às ondas amadas a que ia rever,
Mira! Sento-me aqui na pedra solitário
Onde viste-a deter-se!
Tu bramias assim sob essas rochas fundas;
Ferias-te em ilhargas delas laceradas;
Lançava o vento assim a escuma dessas ondas
Em seus pés adorados.
Uma tarde, recordas? vogando em silêncio;
Longe, sobre onda ouvia-se e sob esses céus,
Só um som dos remadores em sua cadência 
Os belos fluxos teus.
De repente sinais a nós desconhecidos
Enlevo ao litoral, ecos a percutir;
Fluxo atento; deixou a voz que me é querida
Tais palavras cair:
“Ó tempo, suste o vôo! e vós, horas propícias,
Suspendei vossa via!
Permite-nos gozar as rápidas delícias
Do mais belo dos dias!
“Muitos desventurados aqui vos imploram: 
que deslize, deslize
Por eles e que dome os medos que os devoram;
Esquecei os felizes.
“Mas peço em vão alguns momentos para agora,
Foge o tempo a escapar;
E digo à noite: “Seja lenta”; e vai a aurora
A noite dissipar.
“Amar então, amar! nesta hora que desliza,
Depressa ao prazer, vamos!
O homem nunca tem porto, o tempo nem baliza;
Desliza e nós passamos!”
Tempo de inveja, instantes desta embriaguez,
Onde em alta onda o amor verte-nos a ventura,
Voam longe de nós na mesma rapidez
Como dias de agrura?
Pois quê! não fixaremos nem mesmo o sinal?
Quê! idos para sempre? quê! todos perdidos?
Esse tempo que os deu, tal tempo dá final,
Não os terá trazido?
Passado, Eterno, Nada, abismos bem sombrios,
Que fizestes dos dias que vós devorastes?
Falai: nos dareis vós sublimes desvarios
Com que nos encantastes?
Ó lago! rochas mudas! grutas! mata escura!
A vós que o tempo acolhe e pode remoçar,
Desta noite, guardai, guardai bela natura
Ao menos o lembrar!
Que seja em teu repouso, ou em tuas voragens,
Lindo lago, e no ver as risonhas vertentes,
E nos negros abetos e em rochas selvagens
Sobre as águas, pendentes!
Que ele seja no zéfiro que freme e passa,
Nos ruídos das bordas, em bordas repetidos
No astro de fronte prata a aclarar tua face
Com seus brandos luzidos!
Com o vento a gemer, a cana que suspira,
Como em ti, leve aroma em teu ar perfumado,
Como tudo que se ouve, ou vê-se ou se respira,
Dizem: tinham amado!
.

Le lac
Ainsi, toujours poussés vers de nouveaux rivages,
Dans la nuit éternelle emportés sans retour,
Ne pourrons-nous jamais sur l'océan des âges
Jeter l'ancre un seul jour?
O lac! l'année à peine a fini sa carrière,
Et près des flots chéris qu'elle devait revoir,
Regarde! Je viens seul m'asseoir sur cette pierre
Où tu la vis s'asseoir!
Tu mugissais ainsi sous ces roches profondes;
Ainsi tu te brisais sur leurs flancs déchirés;
Ainsi le vent jetait l'écume de tes ondes
Sur ses pieds adorés.
Un soir, t'en souvient-il? nous voguions en silence;
On n'entendait au loin, sur l'onde et sous les cieux,
Que le bruit des rameurs qui frappaient en cadence
Tes flots harmonieux.
Tout à coup des accents inconnus à la terre
Du rivage charmé frappèrent les échos;
Le flot fut attentif, et la voix qui m'est chère
Laissa tomber ces mots:
O temps, suspends ton vol! et vous, heures propices,
Suspendez votre cours!
Laissez-nous savourer les rapides délices
Des plus beaux de nos jours!
“Assez de malheureux ici-bas vous implorent:
Coulez, coulez pour eux;
Prenez avec leurs jours les soins qui les dévorent;
Oubliez les heureux.
“Mais je demande en vain quelques moments encore,
Le temps m'échappe et fuit;
Je dis à cette nuit: “Sois plus lente”; et l'aurore
Va dissiper la nuit.
“Aimons donc, aimons donc! de l'heure fugitive,
Hâtons-nous, jouissons!
L'homme n'a point de port, le temps n'a point de rive;
Il coule, et nous passons!”
Temps jaloux, se peut-il que ces moments d'ivresse,
Où l'amour à longs flots nous verse le bonheur,
S'envolent loin de nous de la même vitesse
Que les jours de malheur?
Hé quoi! n'en pourrons-nous fixer au moins la trace?
Quoi! passés pour jamais? quoi! tout entiers perdus?
Ce temps qui les donna, ce temps qui les efface,
Ne nous les rendra plus?
Eternité, néant, passé, sombres abîmes,
Que faites-vous des jours que vous engloutissez?
Parlez: nous rendrez-vous ces extases sublimes
Que vous nous ravissez?
O lac! rochers muets! grottes! forêt obscure!
Vous, que le temps épargne ou qu'il peut rajeunir,
Gardez de cette nuit, gardez, belle nature,
Au moins le souvenir!
Qu'il soit dans ton repos, qu'il soit dans tes orages,
Beau lac, et dans l'aspect de tes riants coteaux,
Et dans ces noirs sapins, et dans ces rocs sauvages
Qui pendent sur tes eaux!
Qu'il soit dans le zéphyr qui frémit et qui passe,
Dans les bruits de tes bords par tes bords répétés,
Dans l'astre au front d'argent qui blanchit ta surface
De ses molles clartés!
Que le vent qui gémit, le roseau qui soupire,
Que les parfums légers de ton air embaumé,
Que tout ce qu'on entend, l'on voit ou l'on respire,
Tout dise: Ils ont aimé!”
- Alphonse de Lamartine, em "Poetas Franceses do Século XIX". [organização e tradução José Lino Grünewald]. – Rio de Janeiro, Nova Fronteira, 1991.

§

A Elvira
Quando, contigo a sós, as mãos unidas,
Tu, pensativa e muda, e eu, namorado,
Às volúpias do amor a alma entregando,
Deixo correr as horas fugidias;
Ou quando às solidões de umbrosa selva
Comigo te arrebato; ou quando escuto
— Tão só eu, — teus terníssimos suspiros;
E de meus lábios solto
Eternas juras de constância eterna;
Ou quando, enfim, tua adorada fronte
Nos meus joelhos trêmulos descansa,
E eu suspendo meus olhos em teus olhos,
Como às folhas da rosa ávida abelha;
Ai, quanta vez então dentro em meu peito
Vago terror penetra, como um raio!
Empalideço, tremo;
E no seio da glória em que me exalto,
Lágrimas verto que a minha alma assombram!
Tu, carinhosa e trêmula,
Nos teus braços me cinges, — e assustada,
Interrogando em vão, comigo choras!
"Que dor secreta o coração te oprime?"
Dizes tu. "Vem, confia os teus pesares...
Fala! eu abrandarei as penas tuas!
Fala! eu consolarei tua alma aflita!"
Vida do meu viver, não me interrogues!
Quando enlaçado nos teus níveos braços
A confissão de amor te ouço, e levanto
Lânguidos olhos para ver teu rosto,
Mais ditoso mortal o céu não cobre!
Se eu tremo, é porque nessas esquecidas
Afortunadas horas,
Não sei que voz do enleio me desperta,
E me persegue e lembra
Que a ventura coo tempo se esvaece,
E o nosso amor é facho que se extingue!
De um lance, espavorida,
Minha alma voa às sombras do futuro,
E eu penso então: "Ventura que se acaba
Um sonho vale apenas".
.

À Elvire
Oui, l’Anio murmure encore
Le doux nom de Cinthie aux rochers de Tibur;
Vaucluse a retenu le nom chéri de Laure;
Et Ferrare au siècle futur
Murmurera toujours celui d’Eléonore.
Heureuse la beauté que le poète adore!
Heureux le nom qu’il a chanté!
Toi qu’en secret son culte honore,
Tu peux, tu peux mourir : dans la postérité
Il lègue à ce qu’il aime une éternelle vie;
Et l’amante et l’amant sur l’aile du génie
Montent, d’un vol égal, à l’immortalité.
Ah ! si mon frêle esquif, battu par la tempête,
Grâce à des vents plus doux, pouvait surgir au port;
Si des soleils plus beaux se levaient sur ma tête;
Si les pleurs d’une amante, attendrissant le sort,
Écartaient de mon front les ombres de la mort!
Peut-être… oui, pardonne, ô maître de la lyre!
Peut-être j’oserais (et que n’ose un amant!)
Égaler mon audace à l’amour qui m’inspire,
Et, dans des chants rivaux célébrant mon délire,
De notre amour aussi laisser un monument!
Ainsi le voyageur qui, dans son court passage,
Se repose un moment à l’abri du vallon,
Sur l’arbre hospitalier dont il goûta l’ombrage,
Avant que de partir, aime à graver son nom.
Vois-tu comme tout change ou meurt dans la nature?
La terre perd ses fruits, les forêts leur parure;
Le fleuve perd son onde au vaste sein des mers;
Par un souffle des vents la prairie est fanée;
Et le char de l’automne, au penchant de l’année,
Roule, déjà poussé par la main des hivers!
Comme un géant armé d’un glaive inévitable,
Atteignant au hasard tous les êtres divers,
Le Temps avec la mort, d’un vol infatigable,
Renouvelle en fuyant ce mobile univers!
Dans l’éternel oubli tombe ce qu’il moissonne:
Tel un rapide été voit tomber sa couronne
Dans la corbeille des glaneurs.
Tel un pampre jauni voit la féconde automne
Livrer ses fruits dorés au char des vendangeurs.
Vous tomberez ainsi, courtes fleurs de la vie!
Jeunesse, amour, plaisir, fugitive beauté!
Beauté, présent d’un jour que le ciel nous envie,
Ainsi vous tomberez, si la main du génie
Ne vous rend l’immortalité!
Vois d’un œil de pitié la vulgaire jeunesse,
Brillante de beauté, s’enivrant de plaisir:
Quand elle aura tari sa coupe enchanteresse,
Que restera-t-il d’elle ? à peine un souvenir;
Le tombeau qui l’attend l’engloutit tout entière,
Un silence éternel succède à ses amours;
Mais les siècles auront passé sur ta poussière,
Elvire, et tu vivras toujours!
- Alphonse de Lamartine (tradução Machado de Assis). in: ASSIS, Machado. Falenas. Rio de Janeiro: B.-L. Garnier, 1870. [Obra Completa, Machado de Assis, vol. II. Rio de Janeiro: Nova Aguilar, 1994].
Alphonse de Lamartine, in: Méditations poétiques. J.P. Méline éditeur, Bruxelles, 1835.

§

BREVE BIOGRAFIA
Alphonse de Lamartine, by François Gérard (1831)

Alphonse Marie Louis de Prat de Lamartine (Mâcon, 21 de outubro de 1790 - Paris, 28 de fevereiro de 1869), escritor, poeta, diplomata e político francês, admirado por autores como Victor Hugo, Charles Nodier e Charles-Augustin Sainte-Beuve
Seus primeiros livros de poemas (Primeiras Meditações Poéticas, 1820 e Novas Meditações Poéticas, 1823) celebrizaram o autor e influenciaram o Romantismo na França e em todo o mundo. Filho de um conceituado capitão de cavalaria, Lamartine foi estudar em Lyon, voltando-se, desde a adolescência, para a poesia, com leituras de Horácio (65a.C-8a.C), Virgílio (70a.C-19a.C) e François-René de Chateaubriand (1718-1786). 
Seus poemas são caracterizados por profunda melancolia, cujos temas freqüentes são religião e amor. Sua influência no Brasil pode ser encontrada em poetas como Castro Alves e Álvares de Azevedo.

Algumas obras poéticas
:: Primeiras Meditações Poéticas (1820)
:: Novas Meditações Poéticas (1823)
:: Harmonias Poéticas e Religiosas (1830)
:: Jocelyn (1836)
:: A Queda de um Anjo (1838)
:: História dos Girondinos (1847)
:: A Vinha e a Mansão (1857) - considerada sua obra-prima do período final.


Lamartine no Brasil
Poesia (antologia)
:: Poetas Franceses do Século XIX. [organização e tradução José Lino Grünewald]. – Rio de Janeiro, Nova Fronteira, 1991.

Novela
:: Graziella. Alphonse de Lamartine. [tradução de Maria Luísa Teixeira Ramalho]. Coleção A Primavera. São Paulo: Edições Paulinas, 1960.
:: Graziella. Alphonse de Lamartine[tradução Sandra M. Stroparo; ilustrações Fernando Vilela]. São Paulo: Carambaia, 2016. 



© Obra em domínio público

© Pesquisa, seleção e organização: Elfi Kürten Fenske em colaboração com José Alexandre da Silva

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